Fluides - Partie I - § XX
Vendredi 2 septembre 2011, par // Fluides ou Le singulier pluriel
Le téléphone ?!... Hein !... Quoi ?!... Poupoune
!!... Mais qu’est-ce qu’elle fait là, sur la couette, à la
fixer ainsi le museau planté dans son visage (la sonnerie a
réveillé Élisabeth en sursaut) ?... Trois heures
cinquante-quatre !!... Presque quatre heures du matin !... Mais qui
ça peut bien être ?!... Qu’est-ce qui se passe ?...
« Allo !!... »
Les cheveux tout ébouriffés et les yeux encore gonflés de son lourd sommeil si brutalement interrompu, Élisabeth avait presque crié dans le combiné (celui-ci avait failli lui échapper des mains lorsqu’elle l’avait cherché à tâtons dans l’obscurité).
« Élisabeth, ... c’est... c’est papa, ma puce, commença une faible voix entrecoupée de sanglots...
- Papa !... Mais qu’est-ce qui s’passe ?!... Pourquoi tu m’appelles à cette heure-ci ? Tu as vu l’heure ?!... Mais, papa, pourquoi tu pleures ?! insista Élisabeth avec angoisse.
- C’est... c’est Manou... C’est ton frère, ma puc... »
La crise de larmes étouffe cette fois tout à fait les dernièrs mots du père d’Élisabeth...
« Raymond !! Mais, qu’est-ce qu’il a ?! Papa, enfin, je t’en supplie, dis-moi, qu’est-ce qui lui est arrivé ?!
- Je t’appelle des urgences de Wertheimer, ma chérie... Il... Raymond est dans le coma...
- Dans le coma !! Mais c’est pas possible, papa ! Dis-moi que c’est pas vrai !... Mais qu’est-ce que... Comment... C’est arrivé comment ?...
- Je sais peu de choses encore, tu sais... Ici, j’ai juste croisé une infirmière en coup de vent jusqu’à maintenant... Il aurait fait un AVC... ou quelque chose comme ça... Ils ne savent pas encore bien me dire... Peut-être une rupture d’anévrisme...
- Oh non !... Mais, c’est pas vrai !... C’est pas vrai !!... Mais c’est tout ce qu’ils t’ont dit ? Comment il est arrivé là ? Ça lui est arrivé quand ? Comment ?...
- Écoute, ma puce, je t’assure, je n’en sais pas plus moi-même... Je suis complètement perdu, tu sais... Je t’ai appelée dès que j’ai pu... J’ai aussi prévenu ta mère... Là, je dois raccrocher... Mais je t’assure, je te tiens au courant dès que j’ai du nouveau... En plus, dans la précipitation, j’ai oublié mon mobile... C’est quelqu’un, ici, une dame, qui m’a prêté le sien... Elle doit appeler aussi pour son mari... D’accord, ma puce ?
- Mais...
- D’accord, ma puce ?... Allez !... Je suis là... Papa est là, mon ange... Je te rappelle dès que je peux. Promis ! Bisou, ma Beth. À tout à l’heure.
- À tou... »
Ça a déjà raccroché...
« Allo !!... »
Les cheveux tout ébouriffés et les yeux encore gonflés de son lourd sommeil si brutalement interrompu, Élisabeth avait presque crié dans le combiné (celui-ci avait failli lui échapper des mains lorsqu’elle l’avait cherché à tâtons dans l’obscurité).
« Élisabeth, ... c’est... c’est papa, ma puce, commença une faible voix entrecoupée de sanglots...
- Papa !... Mais qu’est-ce qui s’passe ?!... Pourquoi tu m’appelles à cette heure-ci ? Tu as vu l’heure ?!... Mais, papa, pourquoi tu pleures ?! insista Élisabeth avec angoisse.
- C’est... c’est Manou... C’est ton frère, ma puc... »
La crise de larmes étouffe cette fois tout à fait les dernièrs mots du père d’Élisabeth...
« Raymond !! Mais, qu’est-ce qu’il a ?! Papa, enfin, je t’en supplie, dis-moi, qu’est-ce qui lui est arrivé ?!
- Je t’appelle des urgences de Wertheimer, ma chérie... Il... Raymond est dans le coma...
- Dans le coma !! Mais c’est pas possible, papa ! Dis-moi que c’est pas vrai !... Mais qu’est-ce que... Comment... C’est arrivé comment ?...
- Je sais peu de choses encore, tu sais... Ici, j’ai juste croisé une infirmière en coup de vent jusqu’à maintenant... Il aurait fait un AVC... ou quelque chose comme ça... Ils ne savent pas encore bien me dire... Peut-être une rupture d’anévrisme...
- Oh non !... Mais, c’est pas vrai !... C’est pas vrai !!... Mais c’est tout ce qu’ils t’ont dit ? Comment il est arrivé là ? Ça lui est arrivé quand ? Comment ?...
- Écoute, ma puce, je t’assure, je n’en sais pas plus moi-même... Je suis complètement perdu, tu sais... Je t’ai appelée dès que j’ai pu... J’ai aussi prévenu ta mère... Là, je dois raccrocher... Mais je t’assure, je te tiens au courant dès que j’ai du nouveau... En plus, dans la précipitation, j’ai oublié mon mobile... C’est quelqu’un, ici, une dame, qui m’a prêté le sien... Elle doit appeler aussi pour son mari... D’accord, ma puce ?
- Mais...
- D’accord, ma puce ?... Allez !... Je suis là... Papa est là, mon ange... Je te rappelle dès que je peux. Promis ! Bisou, ma Beth. À tout à l’heure.
- À tou... »
Ça a déjà raccroché...
P.-S.
Fluides - Partie I - Chapitre XX