Fluides - Partie II - Chapitre II
Mercredi 8 août 2012, par // Fluides ou Le singulier pluriel
- Tu vois, moi, ce qui vraiment m’horripile à
Noël, c’est que je prends du poids ! Ça m’énerve !
Il avait raison, tout à l’heure, tu sais, Dédé, de
nous parler des chocolats. Moi, c’est simple, c’est mon calvaire !...
Pendant l’inépuisable jactance de Sophie, l’étudiante qui par ennui n’avait rien trouvé d’autre à faire que de se ventouser à Sonia depuis le début de l’année universitaire, le cours se poursuivait. Sonia avait de plus en plus de mal à suivre ; avec, par surcroît, le rythme saccadé de Pascal, cela rendait véritablement la stéréo des plus cacophoniques :
- Voyez-vous, n’est-ce pas ?... C’est que j’ai quelques aveux à vous faire... Oui... En quelque sorte... Ce texte que je vous ai donné à lire fin décembre est un texte en devenir...
- ... Bon, c’est vrai aussi que tous ces cadeaux, ces sourires, ça fait tellement plaisir, tellement chaud au cœur, hein, tu trouves pas ?...
- ... Un auteur, n’est-ce pas ?... Un certain auteur... Ne comptez bien sûr pas sur moi pour vous dire de qui il s’agit... En a composé cette première esquisse de début...
- On le connaît, Monsieur ?! Il est célèbre ?!
Sonia poussa alors un soupir affligé qu’elle accompagna d’un haussement de sourcils à sa mesure : si, en plus, toute cette bande de pignoufs des derniers rangs de l’amphi devaient encore en rajouter une couche avec leurs questions toutes plus stupides les unes que les autres (et même qu’eux - c’est dire !), on était vraiment pas sorti de l’auberge ! Elle essaya tout de même de se concentrer de nouveau sur sa prise de notes :
- ... Vous vous souvenez, j’imagine... J’ose espérer que vous vous en souvenez, du moins... Que vous vous trouvez ici en cours de Littérature contemporaine...
À cet instant précis, entendre, derrière elle, tout là-haut, les esclaffements bêtas du troupeau des redoublants - ou retriplants... - de première année, faillit bien donner à Sonia, quant à elle, une profonde envie de pleurer.
Pendant l’inépuisable jactance de Sophie, l’étudiante qui par ennui n’avait rien trouvé d’autre à faire que de se ventouser à Sonia depuis le début de l’année universitaire, le cours se poursuivait. Sonia avait de plus en plus de mal à suivre ; avec, par surcroît, le rythme saccadé de Pascal, cela rendait véritablement la stéréo des plus cacophoniques :
- Voyez-vous, n’est-ce pas ?... C’est que j’ai quelques aveux à vous faire... Oui... En quelque sorte... Ce texte que je vous ai donné à lire fin décembre est un texte en devenir...
- ... Bon, c’est vrai aussi que tous ces cadeaux, ces sourires, ça fait tellement plaisir, tellement chaud au cœur, hein, tu trouves pas ?...
- ... Un auteur, n’est-ce pas ?... Un certain auteur... Ne comptez bien sûr pas sur moi pour vous dire de qui il s’agit... En a composé cette première esquisse de début...
- On le connaît, Monsieur ?! Il est célèbre ?!
Sonia poussa alors un soupir affligé qu’elle accompagna d’un haussement de sourcils à sa mesure : si, en plus, toute cette bande de pignoufs des derniers rangs de l’amphi devaient encore en rajouter une couche avec leurs questions toutes plus stupides les unes que les autres (et même qu’eux - c’est dire !), on était vraiment pas sorti de l’auberge ! Elle essaya tout de même de se concentrer de nouveau sur sa prise de notes :
- ... Vous vous souvenez, j’imagine... J’ose espérer que vous vous en souvenez, du moins... Que vous vous trouvez ici en cours de Littérature contemporaine...
À cet instant précis, entendre, derrière elle, tout là-haut, les esclaffements bêtas du troupeau des redoublants - ou retriplants... - de première année, faillit bien donner à Sonia, quant à elle, une profonde envie de pleurer.
P.-S.
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