Fluides - Partie II - Chapitre VI
Mercredi 26 décembre 2012, par // Fluides ou Le singulier pluriel
- Salut, Dédé ! J’ai une super idée pour la suite !
Comme à son habitude, Pascal venait à l’instant de franchir le seuil du monde de son vieux camarade de la façon... La moins habituelle ! Cette fois-ci, de toute évidence, c’était accompagné du plus grand des enthousiasmes :
- Je t’assure, bonhomme ! Je viens d’avoir une idée super ! Il m’est arrivé un truc en venant... Et... Enfin, ça m’a inspiré ce que je vais te raconter... Je pense qu’on devrait intégrer ça au projet...
- Écoute, Pascal, répondit André d’une façon un peu blasée, prends déjà le temps de t’installer, tu veux ? Je te propose quelque chose à boire ?
Les deux compères s’étaient déjà pour alors retrouvés, après cette brève entrée en matière et comme par un automatisme mimétique, autour du petit guéridon du salon qu’entouraient trois fauteuils, tous dépareillés mais plus accueillants les uns que les autres, et où avaient déjà eu lieu entre eux tant d’envolées conversationnelles aussi grandiloquentes que mémorables !
- Perso, je me fais un café.
- Vas-y pour deux ! Alors, je te raconte ?!
André choisit de ne pas agacer davantage l’impatience de son complice :
- Allez, roule ! Commence, je t’écoute pendant que je mets les capsules.
- Ah, génial ! En plus, tu t’es enfin décidé à passer au Nespresso. Mieux vaut tard que jamais. Bon, cela dit, ça ne te raconte pas mon aventure. Voilà. En arrivant, donc, je bouquinais. Tu sais, encore un de ces opus du gars Paulo. Tu situes ? Notre fameux Paul Auster !...
- Oui, oui, je vois. Encore lui ! Tu commences à radoter, tu sais, Pascal !
- N’empêche ! Celui-ci, Moon Palace - qui est vraiment remarquable, soit dit en passant -, tu te souviens peut-être que je l’ai acheté d’occasion...
André, tout absorbé par le fonctionnement de sa nouvelle acquisition, ne comprit d’abord pas qu’il s’agissait d’une question.
- Hein, dis, tu te souviens ?
- Oui, oui. Peut-être... Continue...
- Et bien, figure-toi, il y a une dédicace dans le bouquin. Je crois bien d’ailleurs que, ça aussi, je t’en avais parlé. Enfin, bon. C’est un petit mot qui fait référence à une certaine Odile Quélen...
La bonne odeur du café chaud interrompit soudain Pascal. André, de retour de la cuisine, venait de faire son apparition. Pendant les premiers temps de leur dégustation, tout au plaisir de leur goût commun pour le parfum amer, ils se turent, comme dans l’interprétation d’un silence harmonique.
Comme à son habitude, Pascal venait à l’instant de franchir le seuil du monde de son vieux camarade de la façon... La moins habituelle ! Cette fois-ci, de toute évidence, c’était accompagné du plus grand des enthousiasmes :
- Je t’assure, bonhomme ! Je viens d’avoir une idée super ! Il m’est arrivé un truc en venant... Et... Enfin, ça m’a inspiré ce que je vais te raconter... Je pense qu’on devrait intégrer ça au projet...
- Écoute, Pascal, répondit André d’une façon un peu blasée, prends déjà le temps de t’installer, tu veux ? Je te propose quelque chose à boire ?
Les deux compères s’étaient déjà pour alors retrouvés, après cette brève entrée en matière et comme par un automatisme mimétique, autour du petit guéridon du salon qu’entouraient trois fauteuils, tous dépareillés mais plus accueillants les uns que les autres, et où avaient déjà eu lieu entre eux tant d’envolées conversationnelles aussi grandiloquentes que mémorables !
- Perso, je me fais un café.
- Vas-y pour deux ! Alors, je te raconte ?!
André choisit de ne pas agacer davantage l’impatience de son complice :
- Allez, roule ! Commence, je t’écoute pendant que je mets les capsules.
- Ah, génial ! En plus, tu t’es enfin décidé à passer au Nespresso. Mieux vaut tard que jamais. Bon, cela dit, ça ne te raconte pas mon aventure. Voilà. En arrivant, donc, je bouquinais. Tu sais, encore un de ces opus du gars Paulo. Tu situes ? Notre fameux Paul Auster !...
- Oui, oui, je vois. Encore lui ! Tu commences à radoter, tu sais, Pascal !
- N’empêche ! Celui-ci, Moon Palace - qui est vraiment remarquable, soit dit en passant -, tu te souviens peut-être que je l’ai acheté d’occasion...
André, tout absorbé par le fonctionnement de sa nouvelle acquisition, ne comprit d’abord pas qu’il s’agissait d’une question.
- Hein, dis, tu te souviens ?
- Oui, oui. Peut-être... Continue...
- Et bien, figure-toi, il y a une dédicace dans le bouquin. Je crois bien d’ailleurs que, ça aussi, je t’en avais parlé. Enfin, bon. C’est un petit mot qui fait référence à une certaine Odile Quélen...
La bonne odeur du café chaud interrompit soudain Pascal. André, de retour de la cuisine, venait de faire son apparition. Pendant les premiers temps de leur dégustation, tout au plaisir de leur goût commun pour le parfum amer, ils se turent, comme dans l’interprétation d’un silence harmonique.
P.-S.
Fluides - Partie II - Chapitre VI