Fluides - Partie II - Chapitre VIII
Vendredi 28 décembre 2012, par Fluides ou Le singulier pluriel
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L’après-midi est grise. Sonia n’a pas envie de
travailler. Et puis, cette Sophie, alors ! Exaspérante au
possible ! Elle lui a encore téléphoné,
voilà quelques minutes. Comme si cela ne lui suffisait pas de se
débattre avec ce dernier devoir donné par Pascal.
Déjà qu’elle n’a jamais trop rien compris à cette
espèce de début de roman, Fluides
! Oui bon, mais encore ? Sonia a, de toute façon, toujours eu
plus de goût pour les œuvres bien structurées. Finalement,
elle est peut-être définitivement plus Dix-neuvième.
Le contemporain ? Bof ! Mais alors ! Avec maintenant ce travail de
liaison à établir entre le texte donné avant
Noël et cette fumeuse nouvelle idée ! Ce
pseudo-nouveau-personnage-potentiel-Odile-Quélen-professeur-à-Saint-Lô
! Non, vraiment, cela devient du grand n’importe quoi ! Elle n’a pas
besoin de cela pour s’inquiéter pour son avenir. Elle sait
déjà tout ce qui se dit et se publie, en termes de
statistiques, au sujet des débouchés - leur
quasi-absence, en fait - offerts par les études
littéraires, et, encore plus, quand elles sont suivies à
l’université.
Sonia n’aime pas Fluides. Voilà tout. Pour elle, ce texte n’a ni queue ni tête, ne mène nulle part...
Sonia n’aime pas Sophie. Elle sent que cette fille tente - peut-être inconsciemment, certes, mais sûrement - de la phagocyter. Elle n’arrête pas de lui parler d’elle. Elle lui a déjà confié tant de choses intimes, sur sa vie, son enfance, sa famille. Mais que veut-elle rattraper, à la fin, par son intermédiaire ! C’est comme si elle voulait se racheter de quelque chose. Cela rend Sonia mal à l’aise. Cela empêche Sonia de travailler... Le travail donné par Pascal, lui-même, l’empêche de travailler. Ce n’est pas du travail. C’est une élucubration. En fait, Sonia se demande si elle ne va pas arrêter ses études.
Mais, tout à coup, elle a cette pensée : pourtant, au début, la découverte de Fluides lui avait bien procuré un réel sentiment d’enthousiasme. Ce serait alors uniquement Sophie ?...
Le téléphone sonna de nouveau. Sophie ! Sonia ne répondit pas. Elle sentit monter en elle une étonnante colère.
Fluides, au moins, valait mieux que cela, mieux que cette fille et son délire. Il faudrait garder ses distances.
... Alors, après quoi courait finalement la Brigade ? À quel moment et pour quelle(s) raison(s) le chemin de son investigation serait-il amené à croiser celui d’Odile Quélen ?...
Sonia n’aime pas Fluides. Voilà tout. Pour elle, ce texte n’a ni queue ni tête, ne mène nulle part...
Sonia n’aime pas Sophie. Elle sent que cette fille tente - peut-être inconsciemment, certes, mais sûrement - de la phagocyter. Elle n’arrête pas de lui parler d’elle. Elle lui a déjà confié tant de choses intimes, sur sa vie, son enfance, sa famille. Mais que veut-elle rattraper, à la fin, par son intermédiaire ! C’est comme si elle voulait se racheter de quelque chose. Cela rend Sonia mal à l’aise. Cela empêche Sonia de travailler... Le travail donné par Pascal, lui-même, l’empêche de travailler. Ce n’est pas du travail. C’est une élucubration. En fait, Sonia se demande si elle ne va pas arrêter ses études.
Mais, tout à coup, elle a cette pensée : pourtant, au début, la découverte de Fluides lui avait bien procuré un réel sentiment d’enthousiasme. Ce serait alors uniquement Sophie ?...
Le téléphone sonna de nouveau. Sophie ! Sonia ne répondit pas. Elle sentit monter en elle une étonnante colère.
Fluides, au moins, valait mieux que cela, mieux que cette fille et son délire. Il faudrait garder ses distances.
... Alors, après quoi courait finalement la Brigade ? À quel moment et pour quelle(s) raison(s) le chemin de son investigation serait-il amené à croiser celui d’Odile Quélen ?...
P.-S.
Fluides - Partie II - Chapitre VIII