Fluides - Partie I - § VIII

Mercredi 17 août 2011, par Ivan Joseph // Fluides ou Le singulier pluriel

Décidément, si Élisabeth n’avait pas été curieuse comme elle l’est, jamais cette histoire n’aurait existée...

Le soir même, lors du dîner chez ses amis, elle leur en avait bien rebattu les oreilles de son Raymond-Babbitt-à-l’escalier. Et « l’homme qui se balance » par ci ! Et « l’homme qui se balance » par-là ! Et pourquoi faisait-il ça  ?! Et d’où venait-il ?...
Eux : Tu n’as qu’à le suivre !!!
Élisabeth : Non mais, ça ne va pas !
(Rires.)

Seulement, à compter de ce soir-là, très souvent, bien trop souvent, elle l’a revu. Essentiellement le matin, lorsqu’elle partait travailler (... d’avant en arrière...) ou alors le soir, vers l’heure de fermeture des magasins (... d’avant en arrière...).

(Un autre soir, un autre dîner, ... les mêmes amis.)
Élisabeth : Je l’ai revu ! Je n’arrête pas de le voir, en fait !
Eux : Mais qui ça ?
Élisabeth : Eh bien, le clochard qui se balance, voyons. Vous vous souvenez ?
Eux : Encore !!
(Ils aiment rire ensemble.)
Eux : Et alors ! tu ne l’as toujours pas suivi ?!
Élisabeth : Oh, mais arrêtez avec ça ! Vous êtes bêtes, à la fin !
(...)

C’est bientôt Noël. Plus que quelques jours. Élisabeth a pris une semaine de congés pour les fêtes. Il lui faut encore acheter le cadeau de son frère jumeau - elle sait exactement ce qui va lui plaire... Elle ne s’est pas levée aussi tôt que lorsqu’elle travaille, mais tout de même : elle ne veut pas se retrouver dans la cohue...
Un thé au café de la place, puis le métro. L’entrée de la station réalisée par Guimard (Élisabeth songe une nouvelle fois au périple de cette œuvre, en 1972, depuis Hôtel de Ville, sa station d’origine d’où il avait alors fallu la démonter), puis... le haut de l’escalier...

P.-S.

Fluides - Partie I - Chapitre VIII

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